Le blog du Spads

Gestion d'un flux de photos sur iPad : la solution Photogene

J'ai déja abordé plusieurs fois la question du traitement photo sur l'iPad, au gré de mes essais d'applications et de mes recherches d'une méthode de travail simple et fiable, transposable dans le cadre professionnel.

Il est temps de vous présenter la solution que j'utilise maintenant depuis quelques mois avec succès pour trier, traiter et exploiter mes photos sur l'iPad, basée sur une application à la fois très complète et simple d'emploi : Photogene.

Je vais détailler rapidement les étapes dans la gestion d'un flux de photos, depuis l'importation des images à partir d'une carte mémoire jusqu'à l'export des photos finales.


Importation des photos

Photogene peut accéder directement aux albums photo natifs d'iOS. Cette première étape est du coup très simple puisqu'il suffit d'importer de manière classique les photos (via un adaptateur SD, CF ou USB) pour qu'elles soient lisibles directement par Photogene.


Tri des photos

Première chose à faire après la purge d'une carte mémoire : sélectionner les photos sur lesquelles ont souhaite travailler.
Pour cela on peut utiliser un système de notation par étoiles (de 1 à 5), de la même manière que dans Lightroom par exemple. On peut évidemment filtrer ensuite les images selon la notation pour n'afficher que celles qui nous intéressent (les tris "égal" ou "égal et supérieur" sont disponibles), ce qui simplifiera l'étape du traitement.

L'intérêt de cette méthode (qui est aussi celle que j'applique systématiquement lorsque je travaille avec Lightroom) est de pouvoir isoler les photos sur lesquelles on souhaite travailler du reste de la série, sans pour autant supprimer les "mauvaises" photos (je ne supprime jamais de photos d'une série, même si elles me paraissent mauvaises au premier abord : on ne sait jamais quels besoins on peut avoir plus tard).


Traitement des images

Pré-requis important : à l'heure où j'écris ces lignes Photogene gère les fichiers RAW uniquement dans sa dernière version beta (que j'ai la chance de pouvoir tester). La version publique actuelle ne gère que les JPEG, mais dans peu de temps les fonctionnalités RAW seront disponibles pour tous (et c'est vraiment une excellente nouvelle, je peux vous l'assurer !).

Concernant le traitement des images, la philosophie utilisée par Photogene est exactement la même que celle de Lightroom : les modifications n'altèrent pas le fichier d'origine, ce ne sont que des modifications "virtuelles" dont on voit un aperçu à l'écran. L'application stocke les données de retouche dans une base de données (identique aux "catalogues" Lightroom) et on n'obtient l'image finale, retouchée, qu'après avoir effectué un export (ce qui revient en fait à créer un nouveau fichier).
Cela signifie que l'on peut librement faire plusieurs essais sans crainte pour la photo d'origine, et que l'on peut évidemment revenir en arrière ou même au fichier d'origine à tout moment. En effet, si une photo apparait retouchée dans un album affiché sous Photogene (l'application affiche ce qui serait le résultat des modifications apportées), elle apparaitra cependant sous sa forme d'origine dans l'album photo d'iOS (ce qui prouve bien que le fichier d'origine n'est pas modifié).

Les fonctions de retouche sont classiques et très complètes : recadrage, rotation, exposition, contraste / luminosité, hautes et basses lumières, saturation, vibrance, température de couleur, teinte, netteté, gestion du bruit, histogramme, niveaux, courbes...
On trouve également le tampon de correction, la gestion des masques, des outils de vignettage, de dégradés et de nombreux filtres type "Photoshop".

Si besoin il est bien entendu possible d'appliquer les modifications d'une image à une série entière de photos, très pratique pour du traitement par lot.


Métadonnées et export des fichiers

Après avoir traité une série d'images, j'y ajoute généralement un certain nombre de métadonnées IPTC (titre, légende, mes coordonnées, etc...). Photogene gère parfaitement cet aspect avec notamment la possibilité de créer des modèles prédéfinis que l'on peut appliquer automatiquement à une série entière de photos.

Vient ensuite l'export des fichiers définitifs : on peut choisir les dimensions de l'image exportée (en pixels : taille d'origine du fichier ou taille inférieure, pour publication sur le web par exemple), le format (JPEG ou RAW + fichier XMP pour la version supportant les RAW), la possibilité d'appliquer un watermark ou un datestamp, et bien entendu la destination de l'export (bibliothèque d'image de l'iPad, serveur FTP, Dropbox, Mail, divers réseaux sociaux, Evernote, ouvrir dans une autre application, etc...).
Personnellement j'exporte le plus souvent vers un FTP, la bibliothèque d'images ou Dropbox.


Photogene offre donc une solution complète et tous les outils nécessaires pour la gestion d'un flux de photos sur l'iPad, de A à Z. J'utilise cette solution depuis plusieurs mois maintenant et je la conseille vivement.

Vous aurez remarqué que je n'ai pas mis de copies d'écran car :
1. je ne peux pas trop montrer certaines parties de l'interface graphique de la version que j'utilise au quotidien (beta)
2. vous trouverez tout ça sur le site officiel de l'application (lien en haut de l'article)
3. j'ai la flemme ;)

Il faudra aussi que je vous explique comment je gère le redimensionnement, l'ajout d'un fichier PNG transparent comme watermark et le transfert par lot (sur FTP par exemple) de plusieurs images à la fois. Je fais ça avec OneEdit, mais ceci est une autre histoire... ;)

iPad en utilisation "desktop" : mise à jour

J'en ai déjà parlé dans ce billet : n'ayant plus d'ordinateur portable depuis un bon moment maintenant, j'utilise mon iPad en mode "desktop" assez régulièrement dès que j'ai besoin de saisir des textes ou des notes assez longues, quand j'administre mes sites, quand je fais (un peu) de code, ou même pour de la retouche photo sous Photogene (la souris apportant un gain de précision très appréciable).
Que signifie ce que j'appelle le mode "desktop" ? Simplement utiliser la machine avec un clavier et une souris bluetooth.

Pourquoi revenir sur ce sujet ? Parce qu'un nouveau tweak est disponible depuis assez peu de temps qui simplifie énormément l'utilisation conjointe d'un clavier et d'une souris : BTC mouse & trackpad.



Explication rapide : les tweaks que j'utilisais précédemment (BTStack Mouse et BTStack Keyboard) nécessitaient d'utiliser une couche bluetooth différente du stack bluetooth d'origine de iOS. En effet, ce dernier permet évidemment d'utiliser un clavier, mais pas une souris. Hors cette couche BT alternative n'était pas sans défaut (quelques bugs parfois, reconnexion assez lente des périphériques, pas compatible avec toutes les applications). Globalement cela fonctionnait, mais ce n'était pas garanti à 100%.

Tous ces problèmes sont maintenant résolus : le nouveau tweak (qui vient remplacer les précédents et qui est d'ailleurs offert avec 50% de réduction à ceux qui avaient acheté BTStack Keyboard ;) ) vient simplement rajouter la possibilité de connecter une souris (ou un trackpad, ou un combo clavier-trackpad) via le stack BT d'origine de l'OS.
Tout est maintenant très stable, compatible avec 100% des applications (du moins toutes celles testées par votre serviteur). La configuration est extrêmement simple, l'association des périphériques très rapide et la reconnexion immédiate : il suffit d'allumer la souris et le pointeur apparait immédiatement à l'écran sans autre manipulation, comme avec le clavier d'origine.


Administration du blog


Retouche photo sous Photogene

Parlons ergonomie : vous pouvez lire sur la toute première capture d'écran que le clic droit de la souris simule un appui sur le bouton home. C'est évidemment très pratique pour revenir au springboard rapidement. Mais cela ouvre aussi d'autres perspectives si vous utilisez conjointement Activator pour définir d'autres actions : chez moi par exemple un double appui sur "home" (ou double clic droit, donc) permet de réaliser une capture d'écran, et un appui long sur "home" (ou un clic droit maintenu) permet d'ouvrir Dock (qui est mon gestionnaire multitâche préféré depuis longtemps maintenant).
On peut donc utiliser à 100% l'iPad au clavier et à la souris, sans aller "toucher" la machine.

Dans cette configuration, l'iPad apporte pratiquement le même confort de travail qu'un laptop (du moins pour mon usage) et je trouve sincèrement que iOS est très adapté à ce type d'utilisation sur cette machine.

Il me reste à essayer un jour avec la Magic Mouse d'Apple, car il est prévu dans un futur proche que le multitouch de cette souris (et du Magic Trackpad par exemple) soit pris en charge... ;)

iPad : alternative à SBSettings pour la gestion système

Jusqu'à récemment, sur l'iPad j'utilisais SBSettings dont j'ai déjà parlé dans ce billet.

Cet utilitaire, qui nécessite évidemment d'avoir jailbreaké sa machine, me permettait notamment d'effectuer un respring ou un reboot, d'être informé en temps réel de la quantité de mémoire vive disponible, de gérer la fermeture automatique de toutes les applications ouvertes si besoin et de purger la RAM (ce que je fais presque chaque soir, ce qui me permet d'avoir toujours une machine très réactive).
Cette situation me posait question depuis un moment (une question existentielle pour le vieux geek que je suis, vous allez voir... ;) ) : pourquoi conserver SBSettings, qui tourne en tâche de fond (assez gourmand en plus) uniquement pour ces quelques fonctions ?

Je me suis donc mis en quête d'une solution plus légère, si possible via le centre de notification pour l'avoir tout le temps sous la main, de la même manière que j'utilise quotidiennement NCSettings pour activer ou désactiver en un clic le wifi, le bluetooth, la rotation de l'affichage, la localisation, le son, la correction automatique...

Une recherche rapide sur Cydia m'a permis de trouver une petite perle, gratuite qui plus est : OmniStat for Notification Center. :)
Cet utilitaire se présente sous la forme de plusieurs écrans prenant place dans le centre de notifications, que l'ont fait défiler latéralement. Plusieurs informations sont disponibles : nom de l'appareil, stockage, connexion réseau (nom du réseau wifi, adresse IP, adresse MAC...), batterie, utilisation de la mémoire vive, processus en cours, etc...

En plus de la simple consultation de ces données, OmniStat permet de réaliser des reboot ou respring de la machine (copie d'écran ci-dessous), d'afficher des switchs (wifi, bluetooth, etc...) mais je n'utilise pas cette fonction, de purger la RAM... Il remplace donc parfaitement SBSettings de mon point de vue, est très bien intégré dans le centre de notification et consomme moins de ressources en tâche de fond.



Sur les copies d'écran vous pouvez aussi voir NCSettings sur la première ligne : simple d'emploi et également très bien intégré.

Ah ! J'allais oublier : le bouton "tête de mort" permet de fermer toutes les applications ouvertes d'un seul coup. Très pratique pour libérer rapidement de la RAM. :P

Récupération des données d'un NAS Qnap

Je possède, depuis 4 ans, un NAS de marque Qnap qui tourne 24 heures sur 24 : il a jusqu'ici fonctionné sans problème, mais comme toutes les bonnes choses ont une fin il a décidé un beau matin (enfin, c'était plutôt un soir) de ne plus me laisser accéder à mes données...
Redémarrage, reset de l'engin, rien n'y fait : tout ce qu'il était bon à faire était me proposer de refaire la procédure d'initialisation du NAS (pourquoi pas...) avec formatage obligatoire des disques durs (ça, par contre, pas question !!! :shock: ).

Je commence donc à réfléchir à la mise en œuvre d'un processus de récupération de mes précieuses données, stockées sur ces disques durs.
Sur le papier cela paraît relativement simple. Il suffit d'ouvrir le boîtier, d'en extraire les disques, de les connecter à ma machine de bureau pour copier le tout sur un autre support (avant d'envisager réparation ou remplacement du NAS).

Vous pensez bien que ce n'est finalement pas aussi simple (sinon ce billet n'aurait pas lieu d'être)... ;)

Première déconvenue : les disques durs sont au format SATA. Je le savais, mais j'avais oublié... Vu que ma machine de bureau est un PC portable connecté à une station d'accueil et que j'ai seulement de quoi connecter des disques externes au format IDE, je suis bon pour commander un adaptateur SATA / USB (ce qui rajoute au moins 48h avant la moindre manipulation).
J'en ai trouvé un facilement : 15€. Bon, on va dire que ça resservira de toutes manières...

Deuxième écueil : le format des fichiers. Qnap a trouvé bon de ne pas utiliser un format de fichier Linux "standard" comme la plupart des NAS, mais plutôt un dérivé du EXT3 modifié à leur sauce (soit disant pour des questions de fiabilité... T'as raison, prends moi pour un poussin d'un jour aussi...).
Habituellement pour monter des volumes EXT2 ou EXT3 sous Windows, j'utilise Ext2Fs qui fonctionne parfaitement. Mais là, pas moyen de faire reconnaître ce format à la noix ! La solution préconisée par Qnap est de télécharger chez eux une ISO pour faire un LiveCD, booter dessus et récupérer les données via une interface en ligne de commande. C'est ça, et dans 6 mois j'ai mes données...

J'ai donc cherché un peu plus (il se laisse pas faire comme ça, le Spads...) et j'ai trouvé, très facilement en plus, l'utilitaire Ext2Explore qui permet de parcourir l'arborescence des disques au format EXT3 et de copier leur contenu vers un volume sous Windows. Vous aurez compris que si je vous en parle c'est qu'en plus, le format de fichiers bizarroïde de Qnap est reconnu ! ;)

Le plus simple reste à faire : copier le contenu des disques sur d'autres supports (c'est en cours au moment où j'écris ces lignes) et mettre en œuvre une nouvelle solution de stockage réseau. J'en reparlerai ici (ou pas...).

Comme quoi, en informatique il n'y a pas de problèmes, juste des solutions (même si certains fabricants nous mettent des bâtons dans les roues avec des systèmes propriétaires à la noix...) ;)

Quels supports de stockage USB utiliser avec l'iPad ?

On m'a posé pas mal de questions sur l'utilisation de supports de stockage externe avec l'iPad, via l'adaptateur USB officiel : voici en quelques mots l'état des lieux sur la question (basé sur mon expérience, mais je ne pense pas dire de bétises).

Prérequis essentiel : il n'est possible d'accéder en écriture (et en lecture pour tous les types de fichiers autres que des photos) à un support connecté sur l'adaptateur USB qu'en utilisant iFile, ce qui nécessite évidement d'avoir un appareil jailbreaké.

Un point important à prendre en compte est le fait que depuis l'iPad 2, Apple a réduit l'intensité de courant délivrée par le port Dock, qui ne permet plus d'alimenter des périphériques USB même faiblement gourmand en énergie comme une bête clé mémoire... :(

A partir de ce constat, vous comprendrez aisément qu'à contrario, tout périphérique auto-alimenté devrait être reconnu (c'est du moins ce que j'ai constaté en essayant plusieurs disques durs avec alimentation externe)... :)

Ceci pose un problème pour l'utilisation la plus classique, celle d'une clé mémoire. J'ai résolu le problème en utilisant dorénavant une grosse carte SDHC de 32 Go (c'était l'occasion, n'ayant même pas de clé USB plus grosse que 8 Go) pour tous mes usages quotidiens : sur l'iPad elle va dans l'adaptateur SD, et partout ailleurs dans un mini lecteur USB lorsque les machines n'ont pas de port SD intégré.

C'est aussi simple qu'avec une clé USB et cela contourne le problème ! :P
Accessoirement, ce support me sert aussi de sauvegarde supplémentaire lorsque je bosse avec l'iPad et que je stocke mes prises de vues dessus en déplacement.



Voila donc un "problème" de plus de réglé... ;)