Attention : VTT inside.
Je dis ça pour ceux qui seraient allergiques au sport, mais rassurez-vous, il y a aussi du suspense, du rebondissement (c'est le cas de le dire...), de l'action et une happy end dans ce billet !
Donc hier matin, c'était rando VTT à Campénéac. Pour ceux qui ne connaissent pas (c'est un peu normal), on est en Brocéliande, avec ses forêts, ses landes, ses reliefs escarpés, etc...
Au menu pour notre part (nous, c'est 3 compères du club VTT et moi-même), 37 km que l'on qualifiera d'assez physiques (presque 900m de dénivellé positif cumulé) et techniques (beaucoup de franchissements de rochers, de talus, de descentes "qui font peur", etc...) mais surtout 37km de bonheur et d'éclate !
L'éclate, justement, parlons-en...
Sur ce genre de parcours on pense forcément au risque de chute, notamment sur les parties les plus escarpées et techniques. Du coup on se fait évidemment plaisir, mais on fait aussi super gaffe : on est vigilant, on place la roue avant où il faut et pas à côté, on se place comme il faut sur le vélo, on freine avec la technique qui va bien, etc...
Et du coup c'est génial : les franchissements et grosses descentes techniques sur les rochers se passent bien, et on se fait plaisir !
Après, il y a souvent des passages qui semblent "faciles" : par exemple (au hasard, hein, je vous jure...
) une belle et longue descente dans les bois, sur un chemin étroit et sinueux, qui autorise une vitesse plus élevée que la moyenne et pendant laquelle on relâche (juste un peu, mais ça suffit) sa vigilance.
Là, pile poil dans une zone sombre (vous savez, quand on passe brutalement du soleil à l'ombre, en rentrant dans un sous-bois par exemple), cette toute petite bosse (vraiment ridicule) de 30 cm tapie dans son coin qui vous voit arriver trop vite mais qui ne manifeste pas sa présence...
J'arrive sur cette bosse, je décolle avant de m'en rendre compte et j'essaie bien trop tard de réagir, car je ne vous l'ai pas dit, mais juste après cette bosse il y a un virage !
Le décollage, passe encore, c'est pas ce qu'il y a de plus désagréable.
La suite par contre, ne se passe pas du tout comme prévu : réception en vrac à environ 25 km/h, soleil, le spads d'un côté, le vélo de l'autre (drôle cette phrase, quand on sait que dans certains milieux le "spads" désigne le VTT, justement...).
Atterissage sur l'épaule gauche, puis roulé-boulé (merci le casque) : je sens immédiatement mon épaule partir vers l'arrière lors du choc, accompagnée d'une sorte de "crac" interne (mais pas oseux, plutôt musculaire ou quelque chose comme ça).
Et là, pas encore relevé (comprendre assis par terre avec les copains qui demandent si ça va, "je te dis ça dans 2 minutes" ai-je répondu), ça fait mal. Pas trop, mais un peu quand même, une espèce de douleur sourde. A ce moment, ne me demandez pas pourquoi, j'ai eu l'irrésistible envie de tirer sur mon épaule gauche avec ma main droite pour la "ramener" vers l'avant : je ressent le même "crac" que précédemment, puis la douleur s'ammenuise doucement...
Certains m'ont dit que je m'étais remis l'épaule moi-même, j'en sais rien mais je sais que ça m'a soulagé (par contre je ne sais toujours pas pourquoi j'ai fait ce geste : réflexe inconscient). On n'avait que 15-16 km au compteur, j'ai pu terminer la rando comme commencée : nickel !
Ce n'est qu'à la maison sous la douche que j'ai remarqué quelques bleus et erraflures, que je mets sur le compte de la chute.
Conclusion bizarre : après cette bonne rando de 37 km pendant laquelle j'ai pas mal forcé, ce matin ce n'est pas aux jambes que j'ai mal, mais j'ai des courbatures aux bras et aux épaules (l'arnica est mon ami).
Morale de cette histoire : en VTT sortez couverts, rapport à certains que j'ai dépassés sur le circuit qui roulaient en t-shirt, sans casque ni gants ! Sur ce type de parcours, c'est de l'inconscience !