Une hiérarchie de la violence ?
mardi 14 décembre 2010 - Potins et vie de quartier - 3 commentaires
Attention cher lecteur, billet tordu inside, mais j'assume tout ce que je vais aborder.
Depuis hier, deux gars certainement un chouilla déséquilibrés, désespérés, inconscients (rayez les mentions inutiles) prennent des gens en otage sans toujours savoir pourquoi...
Pendant ces événements les médias s'en donnent à cœur joie de flash spécial, de suivi en quasi-direct, d'information presque minute par minute.
D'un coup, ce fait divers passe au dessus de tout le reste dans le traitement de l'info : exit les tribulations de Berlusconi, la gestion de la crise financière en Irlande et en Europe, la situation politique en Côte d'Ivoire, et autres sujets manifestement trop éloignés des préoccupations de madame Michu...
Effectivement, la vie de certaines personnes se trouve peut être en jeu, c'est dramatique pour les familles et les proches de ceux qui sont concernés, mais cela arrive tous les jours sans que les médias n'en fassent tout un plat :
Tous les jours des drames se déroulent malheureusement sur la route, au travail ou au domicile, les vies de plusieurs personnes sont en jeu, plusieurs disparaissent quotidiennement lors d'événements exceptionnels (un accident du travail, de la route, ou domestique n'est pas quelque chose de banal...).
Et pour autant, est-ce qu'on nous balance un suivi live de ces événements ? Est ce qu'on utilise des tournures du genre "les pompiers sont sur place", avec un communiqué du préfet local ?
Non, simplement parce que ce n'est pas aussi spectaculaire, et surtout c'est "exceptionnel" si l'on en croit ces messieurs les journalistes.
Les accidents du quotidien ne sont pas exceptionnels, eux ? Ne sont-ils pas moins touchants ? Les familles et proches des victimes ne sont-elles pas également dans une détresse réelle ?
Tout ça pour te dire, cher lecteur, que je ne vois pas vraiment pourquoi il faudrait faire autant de battage sur une prise d'otages, si ce n'est pour maintenir le peuple en haleine, faire dans le sensationnalisme, capter son audience et le tenir par la peau du c...
Certains me diront "on voit que tu n'es pas concerné, espèce d'égoïste !".
je répondrai simplement que je ne me sens ni plus ni moins concerné par une prise d'otages que par un drame de la route ou un accident domestique (nous y sommes d'ailleurs bien plus exposés) !
Alors le traitement de l'info, de la violence quotidienne, d'accord, mais sans banaliser les drames quotidiens qui font bien plus de victimes et génèrent bien plus de malheur...
Alors oui, dans ce billet je suis peut-être en mode "gros con" ou en mode "Jean-Pierre" comme dirait Madame : nous mettrons donc cela sur le fait que j'ai de plus en plus de mal avec le traitement de l'info de la part de 95% des médias...
Depuis hier, deux gars certainement un chouilla déséquilibrés, désespérés, inconscients (rayez les mentions inutiles) prennent des gens en otage sans toujours savoir pourquoi...
Pendant ces événements les médias s'en donnent à cœur joie de flash spécial, de suivi en quasi-direct, d'information presque minute par minute.
D'un coup, ce fait divers passe au dessus de tout le reste dans le traitement de l'info : exit les tribulations de Berlusconi, la gestion de la crise financière en Irlande et en Europe, la situation politique en Côte d'Ivoire, et autres sujets manifestement trop éloignés des préoccupations de madame Michu...
Effectivement, la vie de certaines personnes se trouve peut être en jeu, c'est dramatique pour les familles et les proches de ceux qui sont concernés, mais cela arrive tous les jours sans que les médias n'en fassent tout un plat :
Tous les jours des drames se déroulent malheureusement sur la route, au travail ou au domicile, les vies de plusieurs personnes sont en jeu, plusieurs disparaissent quotidiennement lors d'événements exceptionnels (un accident du travail, de la route, ou domestique n'est pas quelque chose de banal...).
Et pour autant, est-ce qu'on nous balance un suivi live de ces événements ? Est ce qu'on utilise des tournures du genre "les pompiers sont sur place", avec un communiqué du préfet local ?
Non, simplement parce que ce n'est pas aussi spectaculaire, et surtout c'est "exceptionnel" si l'on en croit ces messieurs les journalistes.
Les accidents du quotidien ne sont pas exceptionnels, eux ? Ne sont-ils pas moins touchants ? Les familles et proches des victimes ne sont-elles pas également dans une détresse réelle ?
Tout ça pour te dire, cher lecteur, que je ne vois pas vraiment pourquoi il faudrait faire autant de battage sur une prise d'otages, si ce n'est pour maintenir le peuple en haleine, faire dans le sensationnalisme, capter son audience et le tenir par la peau du c...
Certains me diront "on voit que tu n'es pas concerné, espèce d'égoïste !".
je répondrai simplement que je ne me sens ni plus ni moins concerné par une prise d'otages que par un drame de la route ou un accident domestique (nous y sommes d'ailleurs bien plus exposés) !
Alors le traitement de l'info, de la violence quotidienne, d'accord, mais sans banaliser les drames quotidiens qui font bien plus de victimes et génèrent bien plus de malheur...
Alors oui, dans ce billet je suis peut-être en mode "gros con" ou en mode "Jean-Pierre" comme dirait Madame : nous mettrons donc cela sur le fait que j'ai de plus en plus de mal avec le traitement de l'info de la part de 95% des médias...